Quand envoyer un avis d’augmentation de loyer au Québec ?

Publié le 6 novembre 2025 à 14:41

Envoyer un avis d’augmentation de loyer au Québec est une étape cruciale pour tout propriétaire ou gestionnaire immobilier. Pourtant, chaque année, des centaines d’avis sont refusés ou contestés au Tribunal administratif du logement (TAL) en raison de délais non respectés ou d’erreurs dans la communication avec le locataire. Comprendre les règles, les délais et les obligations légales est essentiel pour éviter les litiges et maintenir une gestion locative professionnelle et efficace.

Dans cet article, découvrez un guide clair et complet pour savoir quand envoyer un avis d’augmentation de loyer, comment le rédiger et quelles bonnes pratiques appliquer pour respecter la loi québécoise. Ce contenu s’adresse aux propriétaires d’immeubles locatifs, aux investisseurs immobiliers et à toute personne impliquée dans la gestion immobilière au Québec.


C’est quoi un avis d’augmentation de loyer au Québec ?

Un avis d’augmentation de loyer est un document écrit transmis par le propriétaire pour informer le locataire d’une hausse de loyer, d’un changement aux services inclus ou d’une modification à la durée du bail. Cette démarche est strictement encadrée par la loi et le TAL.

L’avis doit être envoyé dans les délais prévus et respecter une forme précise. Un avis transmis trop tard ou incomplet est automatiquement non valide, et le locataire n’a aucune obligation d’accepter la hausse, même si elle est justifiée.


Quand envoyer un avis d’augmentation de loyer au Québec ?

Le délai pour transmettre un avis d’augmentation de loyer varie selon la durée du bail. Ces règles sont prévues au Code civil du Québec.

Pour un bail de 12 mois

L’avis doit être remis entre 3 et 6 mois avant la fin du bail. Par exemple, pour un bail qui se termine le 30 juin, l’avis doit être envoyé entre le 1er janvier et le 31 mars.

Pour un bail de moins de 12 mois

L’avis doit être donné entre 1 et 2 mois avant la fin du bail.

Pour un bail à durée indéterminée

Le préavis doit être transmis entre 1 et 2 mois avant la date d’entrée en vigueur de l’augmentation.

Pour la location d’une chambre

Le délai est plus court : 10 à 20 jours avant la date d’effet.

Pourquoi ces délais sont essentiels

Un avis envoyé trop tard devient non valide. Le bail se renouvelle alors automatiquement sans augmentation, et le propriétaire perd le droit d’ajuster le loyer pour l’année suivante. Pour connaître les erreurs les plus fréquentes commises par les propriétaires, consultez les 12 erreurs les plus fréquentes en gestion immobilière au Québec.


Comment rédiger un avis d’augmentation de loyer conforme au TAL

Le Tribunal administratif du logement exige que certaines informations apparaissent sur l’avis. Une simple lettre informelle ou un message texte ne suffit pas. Voici les éléments à inclure.

Éléments obligatoires de l’avis

  • Nom du locataire
  • Adresse complète du logement
  • Nouveau montant du loyer proposé
  • Date d’entrée en vigueur de la hausse
  • Services ajoutés, retirés ou modifiés
  • Durée du nouveau bail (si modifiée)
  • Droits du locataire (accepter, refuser, quitter)
Avis verbal : accepté ou non ?

Non. L’avis doit être écrit et remis légalement (courrier recommandé ou remise en main propre avec signature).

Méthodes de transmission acceptées
  • Courrier recommandé
  • Remise en main propre avec preuve de réception
  • Service de messagerie professionnelle

Évitez les textos et courriels, car ils sont rarement recevables devant le TAL. Pour éviter les erreurs juridiques, lisez les 10 erreurs juridiques les plus fréquentes au TAL.


Combien peut-on augmenter un loyer au Québec

Il n’existe pas de plafond fixe imposé par la loi. Le TAL publie toutefois chaque année des taux indicatifs pour aider les propriétaires à déterminer une augmentation raisonnable et justifiable.

Les critères pris en compte par le TAL

  • Taxes municipales et scolaires
  • Assurances de l’immeuble
  • Entretien et réparations majeures
  • Coûts de chauffage (si inclus au bail)
  • Frais d’énergie
  • Améliorations locatives importantes
Quand une hausse plus élevée est justifiée
  • Travaux majeurs améliorant la valeur du logement
  • Remplacement d’un système de chauffage
  • Ajout de services (stationnement, électroménagers, espace de rangement)

Pour éviter les calculs complexes, une gestion immobilière professionnelle peut assurer une hausse conforme et sans erreur.


Que peut faire le locataire après réception de l’avis

Le locataire a trois options :

  • Accepter l’augmentation
  • Refuser la hausse
  • Quitter le logement à la fin du bail
Délai de réponse du locataire

Le locataire dispose d’un délai de 30 jours pour répondre. S’il ne réagit pas, le bail est renouvelé automatiquement et la hausse est considérée comme acceptée.

Recours en cas de refus

Si le locataire refuse, le propriétaire doit présenter une demande au TAL pour faire fixer le loyer. Pour éviter les erreurs administratives, lisez Que faire quand la gestion immobilière fait mal son travail ?


Cas particuliers à connaître

Avis envoyé en retard

L’avis est invalide et le bail se renouvelle sans augmentation.

Locataire silencieux

Sans réponse après 30 jours, l’augmentation est réputée acceptée.

Plusieurs locataires sur le bail

L’avis doit être transmis à tous les signataires.

Logements exclus du TAL

Certaines situations spéciales (coopératives, résidences privées pour aînés, etc.) doivent être évaluées au cas par cas.


Exemple d’avis d’augmentation conforme au TAL

Avis d’augmentation de loyer (Québec)
Nom du locataire : ______________________
Adresse du logement : __________________
Nouveau loyer proposé : ________________
Date d’entrée en vigueur : ______________
Services modifiés : ______________________
Le locataire dispose de 30 jours pour :
- Accepter l’augmentation
- Refuser l’augmentation
- Quitter le logement à la fin du bail

Pour éviter les erreurs de formulation ou d’envoi, plusieurs propriétaires confient cette tâche à un gestionnaire immobilier professionnel.


Pourquoi déléguer la gestion des avis à une entreprise spécialisée

La gestion des avis d’augmentation de loyer fait partie des tâches les plus sensibles en immobilier locatif. Une erreur de date ou de formulation peut coûter une année complète de revenus. Une entreprise de gestion immobilière au Québec peut prendre en charge :

  • Le calcul juste de la hausse
  • L’envoi des avis dans les délais légaux
  • La gestion des refus et des contestations
  • La représentation au TAL

Pour connaître les tarifs moyens, consultez Combien coûte une gestion immobilière au Québec.

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FAQ – Avis d’augmentation de loyer au Québec

1. Combien de temps à l’avance doit-on envoyer un avis d’augmentation de loyer au Québec ?

Au Québec, le propriétaire doit envoyer l’avis d’augmentation de loyer entre trois et six mois avant la fin du bail.
Le délai exact dépend de la durée du bail :

  • Pour un bail de 12 mois ou plus : entre 3 et 6 mois avant la fin;
  • Pour un bail de moins de 12 mois : au moins un mois avant la fin;
  • Pour un bail à durée indéterminée : un préavis de trois mois est requis.

Un avis envoyé trop tard pourrait être refusé par le locataire ou considéré invalide par le Tribunal administratif du logement (TAL).
👉 En savoir plus sur le TAL

2. Sous quelle forme doit-on envoyer l’avis d’augmentation de loyer ?

L’avis doit toujours être écrit et remis en main propre ou par courrier recommandé.
Le propriétaire doit y préciser :

  • le montant actuel du loyer;
  • le nouveau loyer proposé;
  • la date d’entrée en vigueur de la hausse;
  • et le délai pour accepter ou refuser l’augmentation.

Un avis verbal n’a aucune valeur légale devant le TAL.

3. Le locataire peut-il refuser une augmentation de loyer ?

Oui. Le locataire a un mois à partir de la réception de l’avis pour refuser ou quitter le logement à la fin du bail.


En cas de désaccord, le propriétaire peut s’adresser au TAL, qui décidera si la hausse est justifiée selon les critères du marché, de l’entretien du logement ou des taxes municipales.

4. Comment calculer une augmentation de loyer raisonnable ?

Le TAL publie chaque année des indices de référence pour aider les propriétaires à calculer une hausse équitable.
Le pourcentage varie selon :

  • l’évolution des taxes municipales et scolaires;
  • les coûts d’énergie;
  • les travaux majeurs réalisés;
  • et le type d’immeuble.

👉 Consultez aussi : Les 12 erreurs les plus fréquentes en gestion immobilière au Québec

5. Que faire si le locataire refuse la hausse ou ne répond pas à l’avis ?

Si le locataire refuse l’augmentation ou ne répond pas dans le délai d’un mois, le propriétaire doit présenter une demande au TAL pour faire statuer sur le montant du nouveau loyer.


Sans cette démarche, le bail se renouvelle automatiquement aux mêmes conditions et au même prix.

👉 Pour éviter ces situations, découvrez les avantages d’une gestion immobilière professionnelle au Québec